Il y a quelques mois encore, Wayma n’était qu’une idée, un rêve née d’une frustration bien familière : celle de voir mes vêtements traditionnels entassés au fond de mon armoire, portés une fois, puis oubliés. Comme beaucoup, j’y tenais sentimentalement, mais je savais qu’ils pouvaient vivre une seconde vie, plutôt que de dormir inutilement. C’est de là qu’est née l’envie de créer quelque chose de nouveau, d’utile, et surtout de porteur de sens.
L’idée derrière Wayma
Wayma, c’est d’abord une envie de valoriser notre patrimoine vestimentaire. Ces boubous, bazins, wax, brodés, bogolan cousus sur mesure portent des souvenirs, et méritent mieux que l’oubli. J’ai alors imaginé une plateforme où chacune et chacun pourrait donner une seconde vie à ses vêtements traditionnels en les revendant, tout en permettant à d’autres d’y accéder à prix abordable. Une manière simple et concrète de consommer autrement, en respectant nos cultures et notre environnement.
Le parcours de création : entre excitation et obstacles
Créer une entreprise, ce n’est pas seulement avoir une bonne idée. C’est aussi se confronter à la réalité : les démarches administratives, les décisions juridiques, le développement du site, la gestion logistique… Au début, tout semble flou. Par où commencer ? À qui s’adresser ? J’ai passé des jours à faire des recherches, à poser des questions, à douter aussi.
Le premier grand pas a été de structurer Wayma comme une véritable société. Déposer le nom, rédiger les statuts, choisir la forme juridique adaptée… autant d’étapes qui m’ont fait passer du stade de l’idée à celui de l’engagement. Puis il a fallu penser au fonctionnement concret : comment collecter les vêtements ? Qui les photographie ? Comment assurer un service fiable aux acheteurs et aux vendeuses ? Chaque réponse apportait son lot de nouvelles questions.
Des doutes, mais surtout beaucoup d’espoir
Je ne vais pas mentir : il y a eu des moments de doute. Des jours où je me suis demandé si ça allait marcher, si les gens allaient adhérer, si j’étais capable de mener ce projet jusqu’au bout. Créer, c’est aussi se confronter à soi-même. Mais ce qui m’a toujours portée, c’est cette conviction profonde que Wayma répond à un vrai besoin. Et à chaque retour positif, à chaque encouragement, je reprenais confiance.
Aujourd’hui, voir le site en ligne, les premiers vêtements mis en vente, c’est une immense fierté. Je suis heureuse de pouvoir enfin partager ce projet avec vous.
Wayma, c’est vous aussi
Wayma n’est pas seulement mon projet. C’est le vôtre, celui de toutes les personnes qui ont des vêtements traditionnels inutilisés et qui veulent leur donner une seconde vie. C’est celui de celles et ceux qui cherchent à consommer autrement, avec sens, avec cœur. « Wayma » signifie « sœur » en langue songhaï, un mot qui, pour moi, incarne parfaitement l’esprit que je veux insuffler à mon entreprise. À travers Wayma, je souhaite bâtir bien plus qu’une plateforme : une véritable communauté fondée sur la solidarité, le lien et le partage.
Merci à toutes celles et ceux qui ont participé de près ou de loin. L’aventure ne fait que commencer, et j’ai hâte de la poursuivre avec vous.
Bienvenue chez Wayma.